Le 17 février dernier, à Supélec Metz, Rodolphe Genin, directeur de la recherche au sein de l’entreprise Aldebaran Robotics, créatrice entre autre du célèbre robot humanoïde Nao, a animé une conférence sur le thème « Les robots humanoïdes, de la recherche à l’industrie. ».
TechTic & Co y était ! François et Arnaud, membres de l’association, partagent avec nous, en images, cette conférence où l’humour était au rendez-vous.
Et quelle joie de voir Nao en pleine action !
Compte rendu en images de nos deux reporters en herbes sur « Les robots humanoïdes, de la recherche à l’industrie. » !
Rodolphe commence la conférence par une présentation du concept de robots humanoïdes d’accompagnement et de services, puis décrit quelques robots japonais du genre. « Pour qu’un robot réponde à l’éthique japonaise, il faut qu’il soit efficace et apporte du bonheur aux patients ! »
L’éthique d’ALDEBARAN est radicalement différente. Un robot doit ressembler à un robot et pas à un clone d’humain. Pour Rodolphe, NAO ne sert à rien (pas à porter un malade par exemple comme les robots japonais présentés), mais il est rigolo et sexy. Il doit-être accepté par l’homme.
Suis une courte vidéo, où NAO lit le journal à une personne âgée aveugle, puis ses mails, diffuse la radio. Ce n’est pas comme une tablette que l’on oublie, que l’on perd. Non, NAO est capable de vous suivre dans la maison, vous pouvez l’appeler.
NAO est le robot humanoïde le plus répandu dans le monde : 6000 robots ont été vendus. ALDEBARAN emploie plus de 400 personnes et a pour vision de développer des robots interactifs pour le développement et le bien-être des gens.
La société compte se développer et passer au stade de la production de masse.
Mais quand et sur quel modèle économique ? Pourquoi pas un « NAO store » où l’on pourrait acheter des applications ? ALDEBARAN prend en charge ce qui est compliqué comme la marche, la charge aux clients ou l’aide aux entreprises pour créer des programmes.
La question n’est pas de savoir si tout le monde aura un robot personnel à la maison dans dix ans, mais combien ?
Rodolphe GELIN expose ensuite aux étudiants de Supélec de nombreux axes de recherche :
la gestion de l’équilibre,
la navigation en local, pour aller se recharger à l’aide de repères visuels par exemple,
la reconnaissance embarquée de personnes ou d’objets,
la saisie d’objet (une nouvelle main est en développement),
vers un compagnon de jeu (une application a été créée par un institut spécialisé pour l’éducation des enfants autistes. Rodolphe explique que cet objet les a dépassé, actuellement ce robot apporte du service)
un défi majeur ; l’acceptabilité des robots (être sympa, puis utile) ? Le robot d’ALDEBARAN est bienveillant, à l’écoute.
le dialogue,
l’échange d’objets avec l’utilisateur,
l’apprentissage,
la perception des visages et des sentiments,
de nouveaux capteurs, moteurs ….
le projet ROMEO ayant pour objectif de concevoir un robot de taille humaine pour l’assistance à la personne à domicile (1,40 mètre de hauteur, 40 kgs, 37 degrés de mobilité)
La conclusion de cet exposé : pour un robot humanoïde, tout est compliqué. La robotique personnelle démarre seulement, il reste encore beaucoup de choses à découvrir comme les usages, le modèle économique, les odes de cohabitation.
Pour notre plus grand bonheur, NAO nous a fait la démonstration de quelques-unes de ses 25 applications développées par ALDEBARAN Robotics : il se présente, nous montre ses talents d’explorateurs, il signale des obstacles avant de les éviter mais il a peur de son ombre sur le sol ! Il joue au football, suit une balle rouge, il danse et saute (1/2 cm) !
Enfin, Rodolphe GELIN a répondu aux questions de l’auditoire. Évidemment, personne n’a pu le « coller ». C’est un orateur hors-pair qui nous a captivé deux heures durant, avec beaucoup d’humour.
A Patrick Mercier, responsable « réseau et système » de SUPELEC, il a déclaré qu’ALDEBARAN souhaitait s’ouvrir aux écoles et lycées. Nous avons donc pris cette perche et lui avons présenté notre concours, Technobot qui aura lieu le 13 juin 2014. Rodolphe GELIN nous a donc donné sa carte de visité et prié de le recontacter par mail ! Nous avons fini par prendre les coordonnées d’un élève pour établir un partenariat.
Un grand merci à François et Arnaud pour ce reportage.
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